Miranda C.

 

Lauréate d’une bourse d’études pour 2019

 

Montant de la bourse : 10 000 $ 
Établissement : Université Concordia
Programme : Sciences

J’avais cinq ans, en 2006, quand ma mère a reçu un diagnostic de cancer du sein. Puis malheureusement, en 2011, son cancer s’est généralisé. Comme elle ne pouvait plus marcher, elle restait dans un lit d’hôpital dans notre salon. Elle a finalement été transférée au Cascade Hospice à Chilliwack, où elle pouvait recevoir des soins constants et où elle a pu vivre ses derniers jours le plus confortablement possible. Elle est décédée le 27 juin 2012 après s’être courageusement battue contre le cancer.

Je garde un souvenir particulièrement vivace et douloureux de cette période durant laquelle ma mère était malade dans un lit d’hôpital ou mourante au centre de soins palliatifs. Je pensais qu’elle se rétablirait et rentrerait à la maison, mais elle cela n’a pas été le cas. Il m’arrive souvent d’être triste d’avoir perdu ma mère à un si jeune âge, mais je n’ai jamais baissé les bras.

Malheureusement, mes parents avaient une assurance vie très modeste. Quand j’ai demandé à mon père pourquoi, il m’a dit que la dépense semblait moins nécessaire que d’autres et que personne ne s’attendait, en fait, à mourir si jeune. Mes parents pensaient avant tout à élever leurs jeunes enfants et à amorcer leur carrière quand le diagnostic de cancer les a pris au dépourvu. Et il était alors trop tard pour souscrire une meilleure assurance. Ils ont fait tout ce qu’ils pouvaient pour que ma mère guérisse, malheureusement en vain.

La maladie de ma mère montre que n’importe qui peut se retrouver dans une situation mettant sa vie en danger, quel que soit son âge. Si ma mère avait eu une protection adéquate, nous aurions eu l’esprit tranquille sur le plan financier pendant cette période déjà très difficile. Mon père n’avait jamais envisagé qu’il serait veuf à 42 ans, avec deux jeunes enfants.

Mon père a travaillé fort et mis de côté tout ce qu’il a pu pour que mon frère et moi puissions aller à l’université. Si ma mère avait bénéficié d’une plus grande couverture d’assurance vie, cela aurait éliminé tout le stress financier associé aux études universitaires. Mon objectif est de continuer à travailler fort pendant l’été pour aider à payer l’université et ne pas avoir à m’endetter pour étudier. Depuis le décès de ma mère, je suis restée studieuse et je travaille fort pour obtenir les meilleures notes chaque année. Je suis fière d’avoir été acceptée dans le programme de baccalauréat ès sciences spécialisé en neurosciences comportementales de l’Université Concordia à Montréal. J’aimerais obtenir un diplôme qui me permettra de faire carrière dans le domaine médical. Je suis reconnaissante des soins que ma mère a reçus quand elle était malade et j’espère pouvoir un jour aider les autres comme tant de personnes l’ont aidée.

Elle n’avait que 36 ans. J’ai beau essayer, je ne me souviens pas d’elle avant qu’elle tombe malade, car j’étais trop jeune. Les six années suivantes ne sont, dans mes souvenirs, qu’une succession de rendez-vous chez le médecin et de personnes qui essayaient de l’aider à se rétablir.

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