Bonjour, je m’appelle Tylar Strauss. J’ai 17 ans et je suis actuellement en dernière année du secondaire. Depuis que j’ai reçu des offres d’admission de plusieurs universités ontariennes cet hiver, j’ai travaillé fort pour commencer mon parcours afin d’obtenir un diplôme de premier cycle.
Contrairement à d’autres bourses, la bourse Leçons de vie Manuvie m’a donné l’occasion de partager mon histoire, ce pour quoi je suis très reconnaissant. En 2008, ma mère a reçu un diagnostic de cancer du sein. Avant le diagnostic de ma mère, elle était forte, en forme, intelligente et en bonne santé. Elle et mon père ont fait tout ce qu’ils pouvaient pour l’aider à gagner le combat. Chimiothérapie, médicaments expérimentaux et remèdes naturopathiques.
En 2009, après seulement quelques mois de rémission, le cancer est revenu et s’était propagé. Ma mère a passé les trois années suivantes à mener une bataille perdue d’avance. Peu après son 42e anniversaire, au printemps 2011, la deuxième phase d’un cancer du sein invasif l’a emportée. À cette époque, je n’avais que quatre ans.
Cette perte tragique a été dévastatrice pour mon père et moi. Les années qui ont précédé la mort de ma mère ont été épuisantes pour mon père. Il s’est occupé d’elle et de moi tout en conciliant un emploi à temps plein et des horaires de travail irréguliers. Au moment du décès de ma mère, l’employeur de mon père n’a pas pu lui offrir un horaire de travail flexible.
Mon père, devenu veuf et père célibataire d’une fillette de quatre ans, a donc été contraint de quitter son emploi. Mon père a dû trouver la meilleure façon de m’élever seul, mais le fardeau financier causé par la perte de ma mère a été énorme. Non seulement il n’avait plus de salaire assuré, mais il avait aussi dépensé la majeure partie de leurs économies pour tenter de la sauver, en investissant dans des médicaments expérimentaux et en payant les déplacements à l’hôpital pour ses traitements.
Il y avait aussi les frais funéraires, les dépenses de garde d’enfants et les nombreuses thérapies de deuil, qui se poursuivent encore aujourd’hui. Dans les années qui ont suivi le décès de ma mère, la question de l’assurance vie est revenue souvent dans les conversations de mon père. Lui et ma mère avaient rempli les formulaires pour une police d’assurance vie auprès de Manuvie, mais ils avaient décidé d’attendre. Puis, ma mère a reçu son diagnostic, ce qui l’a rendue inadmissible. Ainsi, seul mon père pouvait bénéficier d’une couverture.
J’ai toujours eu peur qu’il arrive quelque chose à mon père, et j’ai dû apprendre à surmonter cette peur. Je lutte contre l’anxiété et je me mets beaucoup de pression pour réussir. Je ressens aussi une grande responsabilité de réussir. J’ai l’intention de travailler durant l’été pour aider à payer mes études, mais recevoir cette bourse me permettrait d’accepter l’offre de mon choix, de vivre en résidence et de me concentrer entièrement sur mes études, sans le stress supplémentaire de devoir gagner un revenu.
Si ma mère avait eu une assurance vie, mon père aurait eu suffisamment d’économies pour couvrir mes frais universitaires et aurait déjà un plan en place pour sa propre retraite.
Si on me sélectionne pour cette bourse, j’éprouverai une profonde gratitude envers Manuvie, l’assureur qui m’a soutenu au moment où j’en avais le plus besoin. Recevoir cette bourse serait une façon de rendre hommage à ma mère, qui était une épouse, une mère, une soeur jumelle et une amie aimante, et de donner de la valeur à nos deux vies.
Je suis enthousiaste à l’idée d’entamer ce nouveau chapitre de ma vie et je vous remercie de m’avoir donné l’occasion de partager mon histoire avec vous.