Andrew H.

 

Lauréat d'une bourse d'études pour 2021
Montant de la bourse : 10 000 $
Établissement d'enseignement : Université McGill
Programme : Administration des affaires

Je m'appelle Andrew et je suis étudiant de troisième année en administration des affaires à l'Université McGill. Le décès de ma mère à la suite d'un cancer a complètement changé la trajectoire de ma vie.

Mes parents ont divorcé peu de temps après la naissance de mon petit frère en 2013. Mon père est immédiatement sorti de notre vie et ma mère a dû subvenir seule aux besoins de notre famille. Elle travaillait de longues heures dans un petit kiosque alimentaire pour parvenir à nous nourrir et nous garder en santé - au détriment de sa propre santé.

Au cours de ma première semaine d'université, ma mère a reçu un diagnostic de cancer de la vessie de stade 4. Comme il n'y avait personne d'autre dans la famille pour prendre soin d'elle, j'ai aussitôt interrompu mes études pour être à ses côtés. Son cancer était trop avancé pour être guéri, et elle est décédée à l'été de 2018. Je me souviens d'avoir eu des conversations difficiles avec ma mère sur la façon dont je devrais poursuivre ma vie et élever mon frère après son départ. Cela m'a forcé à commencer à accepter la réalité, et j'ai peu à peu appris à gérer mes émotions et à me préparer à sa mort.

Je n'ai pas eu le temps de vivre pleinement mon deuil après son décès, car je devais penser à ce qui conviendrait le mieux pour mon frère alors âgé de 5 ans et pour moi-même. Comme je n'avais pas les moyens financiers de l'élever par moi-même, j'ai envoyé mon frère vivre avec mes grands-parents en Corée en lui promettant que je le prendrais à ma charge une fois mon diplôme obtenu. Je savais que je devais achever mes études pour pouvoir subvenir à ses besoins à long terme, alors je suis retourné aux études grâce à de généreux prêts et bourses du gouvernement du Québec.

Comme je devais absolument trouver un emploi stable immédiatement après avoir obtenu mon diplôme, j'ai décidé de m'inscrire à un programme en sciences plutôt que de continuer en administration des affaires. Je n'avais pas les moyens d'étudier pendant quatre années de plus et de dépenser des milliers de dollars pour réaliser mon rêve initial de devenir médecin. J'avais la ferme intention de tirer le meilleur parti possible de ma situation et je savais que terminer mes études était ce que je devais faire pour assurer notre avenir collectif.

Les bourses du gouvernement n'étaient pas suffisantes pour couvrir mes frais de subsistance. J'ai donc occupé divers emplois à temps partiel tout en étudiant à temps plein.

J'ai appris à équilibrer une charge de cours à temps plein avec le travail; et en étudiant avec ténacité et persévérance, mon excellence scolaire m'a permis d'être placé sur la liste d'honneur du doyen (meilleurs 10 %).

Ma mère n'avait jamais pensé à souscrire une assurance vie parce notre budget ne le permettait pas, et qu'elle doutait que nous en ayons besoin étant donné son jeune âge (elle n'avait que 43 ans lorsqu'elle a reçu son diagnostic). Si nous avions eu une assurance vie, j'aurais pu envisager de vivre avec mon frère et me soucier moins de la façon dont je rembourserai mes dettes d'études tout en élevant mon frère après l'obtention de mon diplôme. J'aurais peut-être aussi pu faire des études en médecine. Avoir une assurance vie aurait fait toute la différence pour mon frère et moi.

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