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Profitez pleinement de la vie plus longtemps

30 juillet 2025  | 7 minutes de lecture

Préservez votre santé physique et votre mieux-être mental aujourd’hui pour un avenir meilleur

L’âge n’évolue que dans un sens. Et avec l’allongement de l’espérance de vie, de nombreuses personnes vivent jusqu’à 80 ans1. Mais combien des dernières années peut-on espérer passer en bonne santé?

Alors que la population vieillissante du Canada ne cesse de croître, la notion d’« espérance de vie en santé », c’est-à-dire le nombre d’années qu’une personne peut espérer vivre sans souffrir de maladies chroniques liées à l’âge, est de plus en plus souvent évoquée. Santé Canada utilise la mesure de l’espérance de vie ajustée sur la santé (EVAS) 2 pour évaluer le nombre moyen d’années pendant lesquelles une personne peut espérer vivre en bonne santé. Aujourd’hui, cette mesure est de 69,7 ans2. L’espérance de vie a quant à elle augmenté au cours des dernières décennies, l’espérance de vie des hommes étant de 79,8 ans et celle des femmes de 83,9 ans3. Cela signifie que de nombreuses personnes peuvent s’attendre à passer près de 10 ans en mauvaise santé2.

La question qui se pose est la suivante : que peut faire une personne aujourd’hui pour préserver et prolonger son espérance de vie en santé afin de préparer un avenir plus agréable et une fin de vie en bonne santé?

Les trois piliers de la santé

Pour commencer, il est important de se rappeler que les trois piliers de la santé sont liés : prendre soin de son corps, de son mieux-être mental et de son bien-être financier. Chaque pilier joue un rôle essentiel dans la santé et le bien-être de manière globale, mais prendre soin de l’un d’entre eux peut également avoir une incidence positive sur les deux autres.

Prendre soin de son corps

Le maintien de la santé physique passe par la pratique de cinq activités essentielles : veiller à une bonne alimentation, pratiquer une activité physique régulière, maintenir un poids santé, éviter le tabagisme et limiter la consommation d’alcool4.

Avec l’âge, il est particulièrement important de rester actif sur le plan physique. L’exercice préserve la souplesse du corps et favorise la liberté de mouvement. Il aide à prévenir les effets du vieillissement sur les articulations et les muscles. Il augmente également l’énergie d’une personne, réduit le risque de développer certaines affections (arthrite, ostéoporose, etc.) et peut donc contribuer à améliorer la qualité de vie des personnes d’un âge avancé.

Prendre soin de son mieux-être mental

Le lien entre la santé mentale et la santé physique est bien documenté. Par exemple, il a été démontré que l’activité physique entraîne la libération d’endorphines, des hormones de bien-être qui améliorent l’humeur et aident à gérer le stress et l’anxiété5. L’exercice peut également contribuer à prévenir le déclin cognitif, notamment la maladie d’Alzheimer et les démences apparentées, la maladie de Parkinson et la dépression grave6.

Outre l’exercice physique régulier, il a été démontré que l’engagement social et la participation à des activités communautaires favorisent la santé cognitive des personnes âgées7. Le fait d’entretenir des relations étroites et de se sentir socialement connecté aux autres joue un rôle important dans le mieux-être général8. En effet, de nombreuses études ont décrit l’isolement social et la solitude comme un « risque de santé publique grave, mais sous-estimé8 », soulignant à quel point il est important de favoriser des liens sociaux significatifs.

Surveiller le bien-être financier

Le « bien-être financier » concerne l’état général de la situation financière d’une personne. Un bon bien-être financier signifie que l’on dispose de suffisamment d’argent pour couvrir ses frais de subsistance et peut-être atteindre certains objectifs personnels. Un mauvais bien-être financier signifie que l’on ne dispose pas d’assez d’argent pour couvrir les frais de subsistance, ce qui peut entraîner des inquiétudes, un stress chronique9 et des possibilités limitées d’activités de soutien à la santé physique.

Il n’est pas toujours possible d’atteindre un « bon bien-être financier ». De nombreux Canadiens estiment qu’ils n’épargnent pas suffisamment pour l’avenir. Une enquête récente montre que 70 % des participants ne pensent pas épargner suffisamment pour leur retraite. 66 % pensent également avoir sous-estimé le montant dont ils auront besoin le moment venu10.

À l’approche de la retraite, la mise en place d’un plan financier peut contribuer à apaiser cette anxiété. Un tel plan pourrait inclure la conversion de l’épargne, y compris l’épargne personnelle et les régimes de retraite collectifs, en instruments de revenu de retraite (par exemple, les fonds enregistrés de revenu de retraite (FERR), les fonds de revenu viager (FRV) ou encore les produits de revenu garanti, tels que les rentes au Canada). Un conseiller financier peut aider à prendre des décisions en fonction des circonstances de la vie d’une personne.

Un autre élément à prendre en considération (dans le cadre d’un plan financier personnel) peut être une assurance vie abordable. En effet, au fur et à mesure des paiements des primes (pour un contrat d’assurance vie entière ou universelle), la valeur de rachat du contrat augmente généralement avec un report d’impôt. Dans certains cas, cette valeur de rachat peut être accessible par le biais de prêts ou de retraits pour compléter le revenu de retraite.

En outre, certains contrats d’assurance prévoient une option permettant aux assurés d’accéder à une partie du capital-décès de manière anticipée (c’est-à-dire un avenant de capital-décès anticipé) pour les aider à payer les dépenses liées aux soins de longue durée. Cette approche pourrait contribuer à préserver l’épargne-retraite 11. L’accès au capital-décès anticipé réduira toutefois le capital-décès versé aux bénéficiaires après le décès du titulaire du contrat. Il est essentiel de consulter un conseiller financier pour comprendre les implications financières propres à chaque situation.

Autres éléments de la longévité

Ces dernières années, en réponse à l’analyse des données de santé qui s’accumulent, le thème de la longévité a été mis en lumière. Lors d’une table ronde au Forum économique mondial 2024 qui s’est tenu à Davos, en Suisse, intitulée Gérer l’allongement de l’espérance de vie (en anglais seulement), Roy Gori, président et chef de la direction à Manuvie, a partagé ses idées sur les facteurs de longévité qui peuvent avoir une incidence sur l’espérance de vie en santé d’une personne :

Nutrition

Il existe un lien direct entre les problèmes de santé et la consommation d’aliments ultratransformés, qui ont beaucoup de répercussions chez les adultes et encore plus chez les enfants. L’adoption d’un meilleur régime alimentaire sur le plan nutritif peut limiter les effets néfastes d’une alimentation malsaine.

Isolement social

En 2022, Statistique Canada a indiqué qu’environ 19 à 24 % des Canadiens de plus de 65 ans se sentaient isolés et souhaitaient participer à davantage d’activités sociales12. Le manque de liens sociaux comporte des risques similaires à ceux de la consommation d’alcool, de l’obésité, de la sédentarité et de la pollution de l’air.

Sommeil

Des recherches récentes indiquent que les personnes qui ont sept à huit heures de sommeil réparateur chaque nuit (et peu de problèmes liés au sommeil) sont susceptibles de vivre plus longtemps que celles qui n’en ont pas (4,7 ans de plus pour les hommes, 2,4 ans de plus pour les femmes)13. Certaines études affirment que jusqu’à un tiers des Canadiens ne dorment pas suffisamment, et que des milliers d’entre eux souffrent d’insomnie ou d’autres troubles du sommeil14.

Foire aux questions

Vous pourriez envisager d’essayer une ou plusieurs des activités suivantes afin de rester en bonne santé ou de vous lancer dans une démarche d’amélioration de votre santé :

  • Essayer d’augmenter votre activité physique régulière
  • Réfléchir à votre régime alimentaire et à la possibilité de le rendre plus équilibré
  • Boire beaucoup d’eau
  • Dormir suffisamment
  • Gérer le stress – pratiquer des techniques de relaxation
  • Limiter la consommation d’alcool et éviter le tabagisme
  • Consulter régulièrement votre fournisseur de soins de santé
  • Maintenir un poids santé
  • Rester en contact avec ses amis
  • Surveiller ce que vous mangez et essayer d’éviter de manger par ennui ou par stress

Faire de l’exercice ne signifie pas nécessairement s’inscrire dans une salle de sport et s’y rendre régulièrement. L’idée est de bouger, et peut inclure des activités telles que le vélo ou la danse, le jardinage, la marche ou même simplement jouer avec des animaux de compagnie. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un exercice au sens propre du terme, il s’agit d’un mouvement. En restant actif et en pratiquant une activité qui vous plaît, vous n’aurez bientôt plus l’impression de faire de l’exercice. En outre, l’activité physique est bénéfique à la fois pour la santé physique et pour la santé mentale. Bouger est bon pour la santé en général.

Nombre de nos suggestions concernant la santé physique et le mieux-être peuvent également avoir des effets positifs sur votre santé mentale. Les deux sont intimement liés. Mais avec la santé mentale :

  • La pleine conscience et la méditation peuvent contribuer à réduire le stress et à améliorer la régulation émotionnelle.
  • La pratique de la gratitude, qui consiste à noter régulièrement les choses pour lesquelles vous êtes reconnaissant, peut vous aider à vous concentrer sur les aspects positifs de la vie.
  • Limitez le temps passé devant un écran, en particulier avant l’heure du coucher.
  • Demandez l’aide d’un professionnel si vous présentez des symptômes persistants ou graves, tels qu’une humeur maussade, un manque de motivation ou des difficultés relationnelles.

Le stress financier peut avoir une incidence significative sur la santé d’une personne, tant sur le plan mental que physique15. Il peut être une source majeure d’anxiété et de dépression, et conduire à un stress chronique, qui pourrait exacerber les problèmes de santé mentale16. Il peut également conduire à des comportements d’adaptation malsains (par exemple, la suralimentation, le tabagisme, la consommation d’alcool) et peser sur les relations interpersonnelles. Si c’est le cas, il est peut-être temps de demander une aide professionnelle. Notre article de blog, intitulé Ressource pour votre bien-être mental, peut être un bon point de départ.

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