Lors de leur arrivée à l’université, la plupart de mes amis ont dit au revoir à leurs parents, les serrant dans leurs bras avant de s’installer dans leur résidence pour étudiants. J’ai vécu une expérience très différente, car j’ai dû dire adieu à ma mère. Cela s’est peut-être passé lors de ses funérailles, ou lorsque nous avons répandu ses cendres sur sa plage préférée. Ou peut-être était-ce dans la chambre aux soins palliatifs, alors que son cancer du cerveau me l’enlevait peu à peu.
Mon coeur se serre lorsque je pense à ces moments, mais je préfère me souvenir d’elle telle qu’elle était. Préparant les repas de la famille, m’encourageant lors des rencontres sportives à l’école ou m’emmenant magasiner dans les friperies lorsque j’étais petite.
Mon monde s’est complètement effondré avec la perte de ma mère à l’âge de 13 ans, tant sur le plan émotionnel que financier. Notre deuil n’était pas encore terminé que mon père a dû faire des heures supplémentaires pour nous maintenir à flot. Le poids des factures médicales, des frais des funérailles et des dettes de carte de crédit de ma mère reposait entièrement sur ses épaules. Ma mère avait passé une grande partie de son congé de maladie à essayer de nous soutenir, mais nous nous sommes quand même retrouvés dans une situation financière extrêmement difficile. Nous avons été contraints de vendre la maison où j’avais grandi pour couvrir les coûts, nous déracinant à un moment où nous avions un grand besoin de stabilité.
De plus, les problèmes financiers ont restreint mes options pour mes études universitaires, car j’ai dû choisir en fonction du prix plutôt qu’en fonction de ce qui était le mieux pour mon avenir. Enfin, j’ai dû composer avec les lourdes conséquences émotionnelles de la perte de ma mère. Mais la thérapie, dont j’avais désespérément besoin, me semblait un luxe que nous ne pouvions pas nous permettre.
Sans assurance vie pour amortir le choc, tous les aspects de notre vie ont changé du jour au lendemain. Le fardeau émotionnel du décès de ma mère m’a paralysée. Lors de ma dernière année d’études secondaires, le chagrin était tel que j’ai cessé d’aller à mes cours et que j’ai échoué à plusieurs cours. J’étais bouleversée de voir mes camarades obtenir leur diplôme et entrer à l’université alors que j’étais à la maison, travaillant pour obtenir mon diplôme d’études secondaires et épargnant pour l’université.
Si ma mère avait eu une assurance vie adéquate, les choses auraient pu être différentes. Peut-être aurions-nous pu rester dans la maison où j’avais grandi, qui contenait tant de mes souvenirs d’elle. Je n’aurais peut-être pas eu à retarder mes études pour aider à soutenir ma famille. Mais ma mère a toujours insisté sur l’importance de l’éducation, et je savais que je devais aller de l’avant.
Je me suis inscrite dans une école secondaire pour adultes, me consacrant à l’obtention de mes crédits. J’ai été inscrite au tableau d’honneur à la fin de mes études et j’ai reçu une bourse d’entrée pour étudier le génie logiciel à l’Université Western. Depuis ce temps, je continue à concilier travail et études, en faisant tout ce que je peux pour subvenir à mes besoins.
Cette année, j’ai décidé de prendre une année sabbatique pour travailler à temps plein comme stagiaire en génie logiciel afin de pouvoir payer mes frais de scolarité pour ma dernière année d’études et rembourser ma dette d’études qui s’élève à des dizaines de milliers de dollars. Cette bourse me permettrait de payer les frais de scolarité de ma dernière année d’études et de consacrer une plus grande partie de mes économies à ma dette d’études et à mes frais de subsistance. Cela contribuerait à alléger le fardeau financier qui pèse sur moi depuis si longtemps. Cela me donnerait également la liberté de me concentrer sur le développement de ma carrière d’ingénieure en logiciels, ce qui me permettrait de bâtir un avenir stable pour moi et ma famille.
Le décès de ma mère a tout changé pour moi. Il m’a permis de réaliser à quel point la sécurité financière est importante et comment la vie aurait pu être différente si nous avions été mieux préparés. C’est pourquoi je prévois d’obtenir une assurance vie dès que je le pourrai, afin que, quoi qu’il arrive, ma famille soit toujours protégée.
Même si ma mère n’est plus ici, je sais qu’elle m’accompagne à chaque étape.