Cinq façons de faire de l’activité physique une habitude durable pour les adolescents

31 juillet, 2025 | 5 minutes de lecture

Il y a quelques années, la championne olympique d’haltérophilie Maude Charron a été invitée à s’adresser à deux groupes de jeunes patineurs artistiques qui s’entraînent dans sa ville natale de Rimouski, au Québec. Elle leur a posé une question simple : qu’aimez-vous de votre sport?

Le premier groupe de patineurs, âgés de 8 à 12 ans, avait beaucoup à dire : ils aimaient les pirouettes et les sauts, et la créativité que le mouvement de leur corps leur procurait. Le deuxième groupe, composé uniquement d’adolescents, a répondu de manière très différente. Ils ont dit pratiquer leur sport parce qu’ils s’y sentaient obligés, parce qu’ils ressentaient une pression les forçant à continuer ou parce que leurs parents avaient payé les frais. « J’ai trouvé ça très triste », dit madame Charron, qui entraîne maintenant des adolescentes dans un gymnase dont elle est propriétaire. « Quand on est adolescent, le sport ne devrait pas être un travail. Ce devrait être un passe-temps. »

La tendance à l’abandon des activités physiques et sportives par les adolescents est bien documentée et particulièrement prononcée chez les filles. L’Organisation mondiale de la Santé constate que 85 % des adolescentes n’obtiennent pas le nombre minimal d’heures d’exercice physique recommandé1, et selon Femmes et sport au Canada, la proportion de filles qui pratiquent un sport organisé au pays passe de 68 % chez les préadolescentes (9 à 12 ans) à seulement 36 % chez les jeunes femmes (19 à 26 ans). Chez les adolescents, la baisse est nettement moins importante : de 70 % à 57 % dans les mêmes groupes d’âge2.

Il y a plusieurs avantages physiques, mentaux et sociaux à faire de l’activité physique une habitude pour les adolescents. « Bouger permet de se calmer et de se concentrer, et aide à acquérir de la discipline et de la résilience », explique Élise Bourret, partisane de l’adoption d’habitudes de santé et de bien-être, et chef mondiale, Exploitation, Services aux fonds à Gestion de placements Manuvie. « C’est un moyen de prendre de l’air, d’améliorer sa confiance en soi et de tisser des liens avec les autres. »

Une activité physique régulière permet aussi de créer des habitudes qui réduisent le risque à long terme de maladies chroniques, comme le diabète, les maladies cardiaques et l’ostéoporose. « À l’adolescence, il est très important d’adopter des habitudes de vie saines », explique Geneviève Leduc, Ph. D., conseillère principale aux programmes et spécialiste en activité physique pour les filles chez Fillactive, un organisme de bienfaisance québécois qui exploite des clubs d’exercice parascolaires non compétitifs pour les filles de 12 à 17 ans. (Manuvie est fière commanditaire du travail de Fillactive.)

Donc, que faire pour inciter votre adolescent à bouger? Poursuivez votre lecture pour découvrir quelques trucs de Fillactive et Maude Charron, qui a participé à la récente Célébration Fillactive au Québec.

Réduire l’aspect compétitif

Certains adolescents sont motivés par la compétition. Maude Charron en faisait partie, et ses médailles olympiques le prouvent. Elle tient toutefois à souligner que ce n’est pas le cas de la majorité des jeunes. Une fois entrés dans l’adolescence, avec ses responsabilités croissantes, ses priorités changeantes et ses nouvelles pressions, beaucoup d’adolescents préfèrent une activité physique moins prenante.

« Si tout tourne autour de la compétition, de l’obtention d’un certain résultat ou d’une qualification, ce peut être le point de rupture qui fait qu’un adolescent abandonne le sport », explique madame Charron. Exposer les adolescents à des activités physiques non compétitives (comme le soccer de la ligue locale, des cours de danse ponctuels ou un club parascolaire comme Fillactive) peut leur fournir tous les avantages de l’exercice sans l’agitation ou le stress, selon elle. « Il n’y a pas de mal à courir pour le plaisir. »

Continuez à vous informer : Rester active, un rêve d’adolescente

La majorité des adolescentes ne respectent pas les recommandations en matière d’exercice et beaucoup abandonnent le sport dès l’âge de la puberté. Des spécialistes expliquent pourquoi il faut s’efforcer de renverser la tendance.

Essayer différentes activités

Certains adolescents ont vécu une mauvaise expérience sportive dans leur enfance et en gardent des séquelles en vieillissant. Dans leur esprit, « je déteste le hockey » ou « je déteste la gymnastique » peut rapidement se transformer en « je déteste le sport » ou « je déteste l’exercice ». Il y a cependant plusieurs façons de bouger, et Maude Charron est convaincue que même les adolescents les plus réticents peuvent trouver une activité qui leur plaira. C’est pourquoi elle recommande aux adolescents d’essayer autant de sports ou de cours différents que possible.

« Choisissez un complexe sportif, une salle d’entraînement ou un centre communautaire – un endroit où il se pratique plusieurs sports différents – et passez-y une journée. Si une activité leur donne envie de participer, c’est bon signe! »

Mettre l’accent sur le plaisir

Comme l’a constaté Maude Charron en discutant avec les patineurs artistiques de Rimouski, les adolescents associent souvent le sport à une obligation ou à une pression parentale. « Il faut retrouver le côté ludique, le plaisir qu’on en retire. »

Elle recommande de demander aux adolescents de nommer un aspect qu’ils ont trouvé agréable dans le sport par le passé. Ils ont peut-être aimé l’aspect d’équipe du soccer, mais pas le jeu en tant que tel? Le hockey, le basketball ou la natation leur conviendraient peut-être mieux. Ou peut-être ont-ils aimé les sensations de la pratique du ballet, mais détesté les examens. Un programme récréatif de danse hip-hop ou de yoga pourrait les intéresser. « Aider les adolescents à comprendre pourquoi ils aiment une activité peut devenir une source de motivation », explique madame Charron.

 

Miser sur la dimension sociale

Les experts affirment que les comportements sains sont beaucoup plus susceptibles de durer quand on fait appel à des amis ou à des pairs pour se responsabiliser et se soutenir.

Les adolescents peuvent trouver un groupe à qui se joindre dans plusieurs sports : faire partie d’une équipe ou d’un club, ou même retrouver un ami tous les jours pour aller à l’école à pied au lieu de prendre l’autobus. « Le fait d’avoir des amis qui pratiquent une activité avec eux aide vraiment les adolescents », affirme madame Charron. « Leur sentiment d’appartenance à un groupe en est renforcé et la pression exercée par leurs pairs est positive. Ce peut être aussi simple que de se rendre ensemble à une salle d’escalade une fois par semaine. »

Commencer doucement

L’exercice physique et la remise en forme peuvent sembler accablants pour les adolescents. Ils se sentiront peut-être obligés d’exceller tout de suite, ou seront attirés par des objectifs irréalistes ou découragés par les échecs. Ils peuvent aussi avoir l’impression que leur corps n’est tout simplement pas capable de faire ce qu’ils voient sur les réseaux sociaux. « Certains se lassent au bout de quelques semaines, dit Maude Charron, et ils abandonnent simplement. »

Selon elle, la frustration est un élément normal de toute nouvelle habitude physique : tout le monde se heurte à un mur à un moment ou à un autre. Pour les adolescents, gérer les attentes dès le départ peut aider à surmonter les inévitables obstacles motivationnels qui peuvent apparaître. « Ce n’est pas parce que vous avez un abonnement à un gymnase que vous devez y aller tous les jours, dit-elle. Il vaut mieux commencer par de petits objectifs et progresser petit à petit plutôt que de se lancer dans quelque chose d’un peu trop ambitieux. »

Les avantages de votre assurance collective à la rescousse

Votre régime d’assurance collective pourrait couvrir les abonnements, les services et les traitements permettant à votre adolescent d’acquérir de bonnes habitudes en matière d’exercice physique. Vérifiez si votre famille et vous êtes couverts pour ces services :

  • Abonnements : certains centres de conditionnement physique, centres communautaires ou clubs sportifs proposent des abonnements familiaux. En prime, vous pourrez aussi en profiter pour faire de l’exercice. « Donner l’exemple peut aider », déclare Élise Bourret.
  • Entraîneur personnel : un entraîneur personnel ou une entraîneuse personnelle peut aider votre adolescent ou adolescente à apprendre les bons mouvements et les bonnes techniques, et lui proposer des programmes d’entraînement adaptés à son âge.« Aussi, soyons honnêtes : il est généralement préférable que le parent n’essaie pas de devenir l’entraîneur », dit madame Bourret.
  • Services en diététique : une ou un nutritionniste autorisé peut aider les jeunes à comprendre le rôle de la nutrition dans l’activité physique et à adopter des habitudes plus saines.
  • Thérapie : l’exercice peut aider les adolescents à se changer les idées et à mieux gérer les défis liés à leur santé mentale. Si votre régime couvre les consultations psychologiques, celles-ci pourraient les aider à comprendre leurs sentiments et à faire le lien entre l’activité physique et leur humeur.
  • Équipement : les adolescents grandissent souvent si vite qu’ils ont à peine le temps d’user leurs vêtements. Si votre employeur offre un compte de frais mode de vie, vérifiez si vous pouvez l’utiliser pour payer les nouvelles chaussures de sport, les shorts sport ou l’équipement de votre adolescent ou adolescente.

Cet article est fourni à titre indicatif seulement. Il ne vise pas à diagnostiquer ou à traiter un problème de santé. Si vous avez des questions ou des inquiétudes concernant votre situation ou si vous souhaitez obtenir des conseils médicaux, consultez votre médecin ou votre fournisseur de soins de santé.

Conformément à son Programme axé sur les effets et à son objectif de promouvoir le maintien de la santé et du bien-être, Manuvie aide Fillactive à accroître ses efforts et son influence dans les communautés autochtones du Québec, où les nuances culturelles et les traditions représentent d’autres obstacles à l’adoption d’un mode de vie sain et actif par les jeunes filles autochtones. De plus, Manuvie est fière d’être le commanditaire principal des Célébrations Fillactive. »

Remarque sur le genre :
Bien que nous utilisions les termes « femmes », « filles », « hommes » et « garçons », nous reconnaissons qu’ils n’englobent pas toutes les identités de genre et que les questions de santé abordées dans l’article peuvent concerner des personnes de tous les genres.