Brett Marchand
Chef, Produits et services d’épargne-retraite Canada
La Compagnie d’Assurance-Vie Manufacturers
Quel est le meilleur conseil financier que vous ayez reçu?
- Un sou économisé est un sou gagné.
- Achetez quand les cours sont bas, vendez quand ils sont élevés.
- Dépensez 2 mois de votre salaire sur une bague de fiançailles.
Je ne ferai pas de commentaires sur la sagesse derrière ces exemples, mais j’aimerais parler des conseils qui sont offerts aux Canadiens dans le cadre du mois de la littératie financière qui se tient en novembre.
Aider les Canadiens à gérer leurs finances
Le mois de la littératie financière est une initiative du gouvernement qui vise à aider les Canadiens à acquérir les connaissances, les compétences et la confiance nécessaires afin de bien gérer leurs finances. Lorsque les Canadiens ont une bonne situation financière, cela profite aux collectivités et à l’économie.
En 2019, le thème du mois de la littératie financière est « Prenez vos finances en main ». Chaque semaine de novembre, un conseil différent est proposé :
- Établissez un budget.
- Fixez-vous des objectifs financiers.
- Devenez un consommateur averti de produits et de services financiers.
- Empruntez de l’argent judicieusement.
Ce sont tous d’excellents conseils. Appliquer ces quatre principes serait déjà un bon point de départ pour bien des personnes qui ont de la difficulté à atteindre le bien-être financier.
Mais, si j’avais le pouvoir de réinventer le calendrier et d’ajouter une cinquième semaine au mois de novembre (pas facile, mais j’y travaille), j’ajouterais un conseil à la liste (à l’intention de toute personne qui participe à un régime d’épargne au travail) :
- Lorsqu’il est temps d’épargner, assurez-vous de tirer parti des programmes qui vous permettent d’obtenir des cotisations de contrepartie de votre employeur.
La plupart de vos employés le font probablement déjà. Mais, pour certains, il est plus important de mettre du pain sur la table aujourd’hui que d’épargner pour demain. C’est une réalité vécue par bien des gens, et une réalité que nous devons reconnaître au sein du secteur des services financiers, afin de mieux interagir avec ces personnes et de parvenir à les aider.
L’éducation financière est un long processus
Le mieux-être financier, tout comme le mieux-être physique, ne s’atteint pas du jour au lendemain, ni même en une semaine ou en un mois. Cela prend du temps, de la discipline et du courage pour développer de bonnes habitudes pour tout ce qui touche aux dépenses, à l’épargne, aux emprunts et à la gestion des dettes. Pour la plupart d’entre nous, ces éléments sont inconstants. Ils nous obligent donc à sans cesse évaluer, à établir nos priorités et à revoir nos priorités à mesure que les circonstances et la vie évoluent. Il est vrai que pour certaines personnes, il peut aujourd’hui être impossible de tirer pleinement parti de tous ces programmes d’épargne qui leur sont accessibles. Mais, lorsque leur situation aura évolué, et qu’ils se sentiront prêts à prendre leur avenir en main, ces programmes pourront leur être utiles. Puis, quand ils auront quelques dollars en trop, ils auront comme priorité d’utiliser cet argent pour obtenir des cotisations de contrepartie de leur employeur.
Offrir des conseils personnalisés est essentiel pour favoriser la littératie financière au Canada
Pendant des années, les assureurs, les banques et d’autres institutions se sont efforcés d’améliorer la littératie financière au pays, mais le succès qu’ils ont obtenu est limité. Pour vraiment changer les choses, je crois que notre secteur doit cesser d’offrir aux clients des conseils généraux et universels. Cette stratégie est bien intentionnée, mais elle n’est pas utile pour bon nombre de nos clients. Au lieu de cela, offrons des conseils beaucoup plus personnalisés, qui sont fondés sur la situation personnelle de chaque client. Cette stratégie nous permettrait de reconnaître les défis propres au client dans le moment présent, et de prendre en considération tout ce qui touche à ses conditions de vie, à ses objectifs et à ses obstacles.
À Manuvie, nous observons une explosion de la demande pour des conseils financiers personnalisés. Nous avons connu beaucoup de succès avec des programmes qui donnent aux participants l’occasion de discuter en personne ou au téléphone avec des conseillers qualifiés, qui prennent le temps de leur offrir des conseils financiers complets (et sans frais). C’est donc une initiative que nous comptons faire grandir et dans laquelle nous continuerons d’investir.
Je crois que l’un des avantages de participer à un régime d’épargne au travail qui est souvent oublié par les clients est le suivant : participer à un programme structuré permet d’accéder à des conseils crédibles et fiables, sous des formes inédites. Ce sont peut-être les seuls conseils financiers auxquels un participant aura accès. Ils sont donc essentiels pour aider les employés à développer de bonnes habitudes financières et améliorer leurs connaissances en matière de finances.
Le mois de novembre prendra fin (peu importe qu’il compte quatre ou cinq semaines!) et emportera avec lui le mois de la littératie financière. Mais, la partie n’est pas terminée. Je crois que le meilleur conseil financier que l’on puisse recevoir est un conseil significatif, personnel et pratique. Il doit tenir compte des possibilités qui sont à notre portée, dans le moment présent et au lieu précis où nous nous trouvons. Faisons-en notre objectif afin de contribuer à améliorer la littératie financière au Canada et de favoriser le succès de nos organisations et de nos collectivités.
Pour en savoir plus sur le mois de la littératie financière et les activités organisées à cette occasion, visitez le site Web de l’Agence de la consommation en matière financière du Canada (ACFC).
Participez à la discussion sur le bien-être financier des Canadiens en utilisant le mot-clic #MLF2019 sur Facebook, Instagram, et Twitter.