Un amateur de cyclisme se remet au vélo après une chirurgie cardiaque

Mai 2023

Cet article est présenté par Cœur + AVC.

Il peut être ardu de recommencer à pratiquer nos activités préférées après une chirurgie cardiaque. Plusieurs personnes inspirantes y arrivent toutefois et s’en ressentent plus fortes. Continuez votre lecture pour savoir comment Alistair a renoué avec le plaisir de pédaler.

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Avant de subir un double pontage et une chirurgie réparatrice de l’artère en mars 2021 – et de développer des complications postopératoires qui ont prolongé son séjour à l’hôpital d’une semaine –,​​​​ Alistair parcourait de 60 à 80 km chaque fois qu’il enfourchait son vélo.

Le conseiller en affaires chevronné de Markham, en Ontario, se promenait quotidiennement à vélo avant que l’état de son cœur ne préoccupe les médecins, même s’il se sentait très bien. « Tu pourrais mourir subitement », a déclaré un cardiologue en lui présentant une angiographie qui montrait que les deux artères principales de son cœur étaient complètement bloquées et qu’une de ses artérioles ne s’était jamais vraiment formée.

Une opération d’urgence a été planifiée et Alistair a rangé son vélo. 

Après avoir quitté l’hôpital, l’homme de 54 ans a peu bougé pendant les trois premières semaines de sa convalescence. Sa conjointe, Lisa, l’a obligé à se lever et à marcher. C’était particulièrement difficile.​​ Non seulement était-il fatigué et découragé, mais l’un de ses pieds était très enflé en raison de l’incision pratiquée dans une jambe. « Je ne pouvais porter aucune chaussure, dit-il, à l’exception de sandales. »

Au printemps, quand le temps s’est réchauffé, le couple a commencé à marcher dans le quartier. C’était insoutenable pour Alistair : des palpitations dans son pied le gênaient, sans compter que ses genoux sont fragiles.​​​​ C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il avait opté pour le vélo avant son opération.

Alistair a donc sorti son vélo à pneus surdimensionnés et a recommencé à pédaler doucement à côté de sa femme lorsqu’elle promenait leur chienne. « Nous faisions de courtes balades. Ma chienne est vieille et elle n’aime pas marcher non plus. »

L’été venu, Alistair faisait régulièrement des promenades à vélo, en augmentant graduellement sa vitesse et la distance parcourue. « Ça s’est fait lentement. » Il pouvait, par exemple, se rendre au dépanneur avec son fils pour lui acheter une gâterie et revenir.

Comme sa force musculaire et son niveau de forme physique avaient grandement diminué, il ne pouvait parcourir que quelques kilomètres à la fois. « Le problème n’était pas mon cœur, avoue-t-il. Je n’avais plus autant de force dans les jambes et je n’étais plus capable de demeurer assis sur un vélo aussi longtemps qu’avant. »

Son cardiologue voyait d’un bon œil la pratique du cyclisme pour Alistair pourvu que sa fréquence cardiaque ne dépasse pas 110 battements par minute. « À la moindre côte, ma fréquence cardiaque augmentait à 115 battements par minute et je devais arrêter », admet Alistair en parlant des premiers mois.

Après avoir repris des forces et retrouvé l’envie de faire des balades plus longues et plus difficiles, la limite imposée par le médecin est devenue un obstacle à la pratique soutenue du cyclisme. Alistair a consulté son médecin pour qu’il revoie la limite. « Je me sentais bien et me dépasser me donnait l’impression d’accomplir quelque chose. »

On lui a donné la permission de faire du vélo sans lui imposer de limite.​ ​Il a préféré s’en imposer une personnellement : garder sa fréquence cardiaque à moins de 160 battements par minute. Même avec la permission de faire du vélo de façon plus soutenue, Alistair a trouvé difficile de retrouver la forme physique qu’il avait avant l’opération.

En avril 2022, soit seulement treize mois après l’opération, Lisa a inscrit Alistair à une épreuve de 75 km. Il n’a réussi à parcourir que 45 km. Ensuite, en juin, elle l’a inscrit à une autre épreuve de 60 km. « Ça m’a pris des heures, se rappelle-t-il. Mais j’ai réussi. »

Le cycliste a trouvé le rétablissement psychologique beaucoup plus difficile que le rétablissement physique. « J’étais une personne active. Je veux redevenir ainsi. Je ne me reconnais plus, avoue Alistair. C’est difficile. »

Ce n’est pas toujours facile. Alistair a parfois de la difficulté à trouver la motivation pour sortir et enfourcher son vélo, mais il continue à s’améliorer et il avoue maintenant être en bonne forme physique.

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Comme Alistair, vous pouvez recommencer à faire ce qui vous passionne. Parlez avec votre équipe de soins de santé pour savoir quelles sont les possibilités. Sachez que vous n’êtes pas seul dans votre parcours vers le rétablissement.

De nombreuses personnes considèrent que le soutien par des pairs vivant avec une maladie du cœur fait beaucoup de bien. Consultez les liens ci-dessous pour trouver le groupe de soutien qui vous conviendrait le mieux.

Voici quelques articles de Cœur + AVC qui vous aideront durant votre rétablissement :

Consultez un professionnel de la santé pour vous assurer que ces stratégies vous conviennent.

© Fondation des maladies du cœur et de l’AVC du Canada, 2022.

 

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