Les femmes et le travail : pourquoi soutenir la fertilité et la croissance de la famille est bon pour les affaires

 16 Octobre, 2025

Dans les entreprises du Canada, un problème de plus en plus grave se dissimule à la vue de tous.

Il réside dans les inquiétudes d’une salariée qui se demande comment elle et son partenaire vont financer une nouvelle tentative de FIV. Ou dans le stress d’une collègue qui doit reporter une présentation importante afin de respecter la période cruciale de prélèvement des ovocytes. Il persiste dans le chagrin d’une directrice après un transfert d’embryon infructueux, ou dans la détresse de son partenaire face à un avenir incertain.

Il s’agit là du fardeau psychologique lié à l’infertilité, un processus sinueux, incertain et souvent coûteux qui concerne une partie importante (et croissante) de la main-d’œuvre canadienne. On estime aujourd’hui qu’un couple canadien sur six1 est confronté à des problèmes de fertilité, un chiffre qui a doublé depuis les années 1980.

Selon Statistique Canada2, le taux de fécondité national a atteint un niveau historiquement bas en 2023. L’utilisation de médicaments liés à la fertilité a augmenté de 14,6 % entre 2023 et 2024 seulement, selon les données globales sur les demandes de règlement au titre de l’assurance collective de Manuvie Canada. Dans toute réunion d’équipe ou visioconférence Zoom, il y a de fortes chances qu’au moins un participant ait suivi, ou suive actuellement, un chemin incertain vers la parentalité.

Les personnes confrontées à des problèmes de fertilité peuvent être soumises à divers facteurs de stress qui ont une incidence sur leur santé physique, mentale et émotionnelle, et presque aucun de ces facteurs n’est visible pour leurs gestionnaires, leurs collègues et leurs subordonnés directs.

Shyna Asaria, infirmière autorisée et formatrice en matière de fertilité à la Maven Clinic, une plateforme virtuelle spécialisée dans la santé de la femme et de la famille, a pu constater à quel point les femmes refusent souvent des promotions ou reportent des changements de carrière lorsqu’elles sont confrontées à des problèmes de fertilité.

« Il faut souvent vivre avec un stress constant qui est invisible pour les autres », dit-elle. « Il y a toujours des questions qui vous trottent dans la tête. Vous attendez les résultats des analyses, vous faites constamment des tests et vous vous demandez si les traitements sont efficaces. Pendant ce temps, vous essayez de continuer à travailler comme si de rien n’était. »

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Notre produit pour la santé des femmes et de la famille, offert par MavenMD, comprend quatre programmes fondés sur des données probantes, couvrant : le projet de famille, la maternité, le rôle parental et la santé hormonale.

La fertilité est certes une question profondément personnelle, mais elle devient également une préoccupation au travail. De plus en plus de salariées souhaitent travailler pour des organisations qui les soutiennent dans leur projet de famille. Selon la Maven Clinic, trois femmes de la génération Y sur quatre3 envisageraient de changer d’emploi pour bénéficier d’une couverture des traitements de fertilité. Et l’accès à des experts qui peuvent vous guider tout au long de ce parcours peut constituer un atout inestimable.

Selon Jennifer Foubert, vice-présidente adjointe et cheffe, Produits et croissance pour l’assurance collective à Manuvie Canada, les employeurs doivent commencer à reconnaître les avantages (en termes de productivité, de moral, de fidélisation, et, oui, de résultats financiers) qui peuvent découler de la mise en lumière des difficultés liées à la fertilité. « C’est l’occasion pour les organisations de se différencier », déclare-t-elle.

Pourquoi la fertilité devrait être une priorité sur le lieu de travail

Traditionnellement, la fertilité n’est pas une priorité majeure pour les employeurs. En réalité, selon Mme Foubert, seulement un pour cent des promoteurs de régimes d’assurance collective de Manuvie Canada choisissent actuellement d’offrir une couverture pour les traitements effectués dans les cliniques de fertilité. Mais la composition des lieux de travail canadiens évolue, de même que la manière dont les organisations soutiennent la santé de leurs salariées. « Les femmes représentent aujourd’hui près de la moitié de la main-d’œuvre canadienne », précise-t-elle. « Il est temps d’apporter de réels changements. »

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Shyna Asaria, infirmière autorisée chez Maven, vous parle de la congélation des ovules, de la grossesse et de quand il faut penser à consulter un médecin.

Les experts de la Cleveland Clinic Canada et de Manuvie Canada affirment que lorsque les salariées ont accès à des outils et à des ressources leur permettant de mieux gérer les problèmes de fertilité, elles se sentent plus confiantes dans leur capacité à être performantes au travail. Lorsqu’elles peuvent bénéficier d’horaires flexibles, elles sont moins susceptibles de se faire porter pâle pour des rendez-vous ou des consultations. Et lorsqu’elles savent que leur employeur comprend et soutient leur parcours, elles sont plus enclines à rester. Selon les données de la Maven Clinic, 96 % des salariées sont plus loyales envers les employeurs qui offrent un soutien en matière de fertilité et de projet de famille.

Tout cela a une réelle valeur économique : lorsque les employeurs s’engagent à soutenir la fertilité, les résultats peuvent être spectaculaires, en particulier pour les femmes. 

« Lorsque les femmes bénéficient d’un soutien adéquat, les organisations peuvent constater une augmentation de la productivité pouvant atteindre 50 % 4», affirme le Dr Titilayo Olupona, médecin de premier recours et médecin responsable des soins de santé pour les cadres à la Cleveland Clinic Canada, qui agit à titre de directrice médicale pour l’assurance collective de Manuvie.

Comment les employeurs peuvent combler le fossé

Les employeurs sont bien placés pour tirer parti de cet avantage, tout en améliorant le bien-être des salariés de tous genres qui souhaitent fonder une famille. Les experts recommandent trois pratiques exemplaires :

  1. Fournir des ressources et des renseignements

    Étant donné que les questions de fertilité suscitent encore beaucoup de préjugés et d’incompréhension, les experts recommandent aux employeurs de prendre des mesures pour que chacun comprenne ce que ce parcours peut impliquer. L’organisation de dîners‑causeries ou de groupes d’échanges entre pairs pour poser des questions et partager des renseignements sur les traitements de fertilité et les aides disponibles pour les salariées est un bon point de départ.

    Au fil du temps, cela crée un environnement plus empathique et plus favorable aux personnes confrontées à des problèmes de fertilité, selon le Dr Olupona. « Le parcours de fertilité peut parfois être difficile sur le plan émotionnel », explique-t-elle. « Les femmes peuvent choisir de taire leurs difficultés par peur des préjugés sur le lieu de travail, des possibilités d’avancement limitées ou des effets négatifs sur la rémunération. »

    Il est important d’assurer la sécurité psychologique et de montrer un engagement sincère envers la santé des femmes. « La direction donne le ton et joue un rôle essentiel dans la promotion et le soutien de la santé des femmes », souligne le Dr Olupona.

    2. Encourager la flexibilité

    « La fertilité est une question de calendrier, et les femmes n’ont aucun contrôle sur ce facteur », explique Mme Asaria. Les processus de déclenchement de l’ovulation, de prélèvement de sperme et de transfert d’embryons peuvent se dérouler selon des calendriers imprévisibles et parfois soudains. « La flexibilité des employeurs est essentielle », déclare Mme Asaria.

    Les experts recommandent d’accorder aux salariées des congés supplémentaires, si possible rémunérés, pour les traitements de fertilité. Les politiques pourraient aller au-delà des heures de rendez-vous. La recherche montre que près de trois femmes sur dix5 ayant des problèmes de santé liés à la fertilité choisissent de ne pas s’absenter de leur travail, même lorsqu’elles sont confrontées à des symptômes graves tels que des saignements et des douleurs pelviennes.

    « De nombreuses personnes luttent contre l’anxiété, la dépression et le stress financier dans le cadre de leur parcours de fertilité », déclare le Dr Olupona. « On ne peut pas donner le meilleur de soi-même quand on souffre. On ne peut pas s’épanouir, être productif ou créatif ».

    3. Fournir un soutien par le biais de régimes d’assurance collective

    Les employeurs peuvent également revoir les programmes d’assurance collective qu’ils offrent à leurs salariés, afin d’y intégrer des mesures de soutien plus solides et plus globales pour les futurs parents.

    Offrir une couverture pour les traitements de fertilité constitue un bon point de départ. « Les traitements et les procédures liés à l’infertilité s’accompagnent souvent d’importants défis émotionnels et financiers », déclare Mme Foubert. « Il est clair qu’il existe un manque de financement de la fertilité au Canada, et le fait de couvrir à la fois les médicaments et les traitements peut faire une énorme différence sur le chemin de la parentalité. »

    Les employeurs peuvent également envisager de fournir un soutien pour aider les salariées et leurs partenaires à démêler les aspects psychologiques, émotionnels et logistiques d’un parcours de fertilité. Dans son travail de consultante auprès des personnes et des couples à la Maven Clinic, Mme Asaria constate chaque jour la différence que cela fait.

    « Je vois à quel point il est bénéfique d’avoir quelqu’un à qui s’adresser, qui fait preuve d’empathie et de compréhension », dit-elle. « On constate qu’ils se sentent plus autonomes dans leurs choix et sont capables de défendre leurs intérêts. »

    C’est l’une des principales raisons pour lesquelles Manuvie Canada ajoute maintenant l’accès à la Maven Clinic6 à son offre d’avantages sociaux aux employeurs. La clinique virtuelle offre des conseils à toutes les étapes de la vie : fertilité et planification familiale, santé maternelle et postnatale, parentalité et santé hormonale et ménopause.

    Mme Foubert insiste sur le fait qu’apporter un soutien accru aux besoins spécifiques des femmes en matière de santé n’est pas seulement la bonne chose à faire, mais qu’il s’agit également d’un élément essentiel pour que les lieux de travail et les communautés soient plus forts et plus inclusifs.

    « Nous savons que la santé des femmes a été insuffisamment financée et étudiée, et nous savons que la demande de soutien à la fertilité est en augmentation », déclare-t-elle. « Les organisations ont la possibilité de moderniser leurs offres et de faire preuve de leadership en matière de bien-être des salariées, ce qui se traduira par une augmentation de l’assiduité et de la productivité. C’est l’occasion d’optimiser les régimes d’assurance collective et, en fin de compte, de créer une main-d’œuvre plus résiliente. »

Cet article a été initialement publié dans le Globe and Mail le 14 octobre 2025.

Cet article est fourni à titre indicatif seulement. Il ne vise pas à diagnostiquer ou à traiter un problème de santé. Si vous avez des questions ou des inquiétudes concernant votre situation ou si vous souhaitez obtenir des conseils médicaux, consultez votre médecin ou votre fournisseur de soins de santé.

Remarque sur le genre :
Bien que nous utilisions les termes « femmes », « féminin », « hommes » et « masculin », nous reconnaissons qu’ils n’englobent pas toutes les identités de genre et que les questions de santé abordées dans l’article peuvent concerner des personnes de tous les genres.

Cleveland Clinic Canada
Manuvie est fière de compter sur l’aide de Cleveland Clinic Canada pour diriger le volet médical de ses activités d’assurance collective. Cleveland Clinic Canada possède une vaste expérience en soins de santé et a le même objectif que Manuvie, soit celui d’aider les Canadiens à mener une vie meilleure, plus longue et en meilleure santé. C’est une organisation à but non lucratif qui est à l’avant-garde de la médecine moderne depuis 1921. Au cours des dernières années, Cleveland Clinic a travaillé avec des entreprises progressistes au Canada et partout dans le monde pour mettre à l’avant-plan la santé et le bien-être des membres de leur personnel, de leur clientèle et des collectivités.

Maven Clinic:
Maven Clinic est la plus grande clinique virtuelle au monde pour les femmes et les familles, avec pour mission de rendre les soins de santé accessibles à tous. Les programmes numériques primés de la Maven Clinic offrent un soutien clinique, émotionnel et financier en une seule plateforme, couvrant la fertilité et les projets de famille, la maternité et les soins aux nouveau-nés, les services aux parents et les soins pédiatriques, ainsi que la ménopause et la santé hormonale. Plus de 2 000 employeurs et régimes de soins de santé font confiance à la plateforme de bout en bout de la Maven Clinic pour améliorer les résultats cliniques, réduire les coûts des soins de santé et assurer l’équité des programmes d’avantages sociaux.