Santé mentale : deux approches valent mieux qu’une

21 juin 2022

Pour les propriétaires d’entreprises, les promoteurs de régime et les administrateurs de régime

Les participants en ont moins pour leur argent quand ils négligent toutes les options de traitement

Souvent, on conseille d’adopter plus d’une approche pour traiter les problèmes de santé mentale. Pourtant, peu de participants le font, selon les recherches et analyses menées sur les demandes de règlement 1,5. Quand les participants comprennent les programmes et la gamme de traitements qui leur sont offerts grâce à votre aide, ils sont vraisemblablement mieux outillés pour choisir les soins qui sont les meilleurs et les plus efficaces.

Le gouvernement fédéral estime que 3 millions de Canadiens, âgés de 18 ans ou plus, sont atteints d’un trouble de l’humeur ou de l’anxiété. En janvier 2022, Recherche en santé mentale Canada a indiqué que dans près de la moitié des ménages canadiens au moins une personne avait reçu un diagnostic de trouble de l’humeur. Ce chiffre a augmenté de 7 % à 8 % depuis le début de la pandémie2. La prévalence des problèmes de santé mentale pourrait être beaucoup plus grande encore. On estime que jusqu’à la moitié des Canadiens présentant des symptômes de troubles de l’humeur n’ont pas encore reçu de diagnostic1.

« Avec un traitement adéquat, de nombreuses personnes atteintes de troubles de l’humeur avec anxiété s’en tirent bien dans leur vie personnelle et au travail », déclare la Dre Georgia Pomaki, directrice principale, Meilleures pratiques en santé mentale, Invalidité et Vie à Manuvie. « Cependant, quand ils ne prennent pas les traitements dont ils ont besoin, ils peuvent avoir plus de mal à travailler. C’est pourquoi ils doivent souvent modifier leurs activités. »

Cela pourrait entraîner une modification du nombre d’heures travaillées, du type de travail effectué ou de la manière de travailler. Il y aussi un plus grand risque d’absences non planifiées et d’invalidité3.

La santé mentale des Canadiens continue à péricliter
Pourcentage de personnes ayant éprouvé... Janv. 2022 Juillet 2021
de l’anxiété modérée à grave 25,1 % 19,0 %
de la solitude 24,1 % 18,8 %
de la dépression 22,3 % 18,6 %

Source : Centre de toxicomanie et de santé mentale, Sondage auprès de la population canadienne (en anglais)

Le soutien en santé mentale est parfois sous-utilisé

Grâce au régime d’avantages sociaux de votre organisation, vos employés et les membres de leur famille ont accès à du soutien, à des programmes et à des traitements pour les aider à surmonter leurs problèmes de santé mentale. Mais les utilisent-ils pleinement? La stratégie « Conçue pour la santé » de Manuvie repose sur la mise en œuvre de toutes les mesures de soutien offertes à un participant qui tombe malade ou subit une blessure. Il est donc important de comprendre les comportements des participants.

Peu de Canadiens associent la prise de médicaments avec les services de consultation

Les deux traitements les plus reconnus pour les personnes ayant un trouble anxieux ou de l’humeur sont les médicaments sur ordonnance et la psychothérapie (les autres traitements comprennent l’exercice et la méditation).

Récemment, l’analyse des demandes de règlement d’un grand promoteur de régime a révélé que les participants jeunes sont plus susceptibles de consulter un conseiller pour traiter leurs problèmes de santé mentale, tandis que les participants d’autres groupes d’âge sont plus susceptibles de prendre des médicaments sur ordonnance. « Ces préférences démographiques sont intéressantes et révélatrices », indique la Dre Pomaki. « Elles signalent d’éventuelles occasions de formation pour les promoteurs de régime et le système de soins de santé. »

« Certains groupes de personnes sont plus enclins que d’autres à raconter leur histoire et leurs difficultés à un conseiller de confiance, mais moins enclins à l’idée de prendre des médicaments à long terme. D’autres participants pourraient trouver plus facile de parler à leur médecin de famille et d’opter pour un traitement comportant la prise de médicaments. Pourtant, pour obtenir des résultats optimaux, dans bien des cas, il faut envisager d’adopter les deux approches. »

On n’a pas à opter pour l’une plutôt que pour l’autre

Cette conclusion n’est pas entièrement inattendue. Dans le cadre d’une étude menée par l’Agence de la santé publique du Canada, des chercheurs ont constaté que seulement 27,3 % des personnes ayant un trouble de l’humeur suivent un traitement comportant la prise de médicaments et une psychothérapie, alors que l’on considère cette double approche comme la première véritable étape du traitement. Malheureusement, l’étude a révélé que 18,2 % des gens ne font ni l’un ni l’autre.

Chez le groupe de répondants (47 ,6%) qui traitent leurs troubles de l’humeur uniquement par la prise de médicaments, les raisons données pour expliquer leur refus de consulter sont notamment celles-ci : « Je préfère m’en occuper moi-même » et « Je prends déjà des médicaments pour me traiter ».

Le nombre de personnes qui consultent pour se traiter, sans prendre de médicaments, était beaucoup moins élevé, soit seulement 6,9 %. Certaines des principales raisons données par les répondants de ce groupe pour refuser d’inclure les médicaments dans leur traitement sont celles-ci : « Je contrôle mon trouble de l’humeur sans prendre de médicaments » et « Je crains les effets secondaires des médicaments ».

Selon la Dre Pomaki, il est facile de deviner pourquoi le nombre de personnes cherchant à obtenir des services de consultation est plus faible. « L’expérience de la consultation peut être difficile. Il faut du temps pour trouver le bon thérapeute et établir un lien de confiance. Il faut parfois beaucoup de force émotionnelle et de courage pour parler ouvertement de ses problèmes et commencer à faire des changements pour améliorer sa santé mentale. Or, c’est aussi incroyablement efficace. Ces efforts en valent la peine! »

Traitements accrus, facilité d’accès accrue

Heureusement, les efforts nécessaires pour obtenir et suivre une psychothérapie sont de plus en plus faciles à gérer. Les nouvelles technologies permettent aux gens de profiter de moyens d’interaction plus pratiques et efficaces avec le personnel qui gère leurs régimes.

Avec la prestation numérique et virtuelle des soins de santé, les facteurs temps et lieu ne restreignent plus les types de services offerts. Maintenant, grâce à un nombre croissant de programmes, les patients peuvent être jumelés à des experts partout au pays. Ces fournisseurs de soins soutiennent et guident le participant jusqu’à son rétablissement, lui donnent une information pertinente et lui apportent le soutien nécessaire pour l’aider à passer à l’étape suivante de son parcours.

Par exemple, le programme guidé par un thérapeute de Manuvie, pris en charge par MindBeacon, offre un soutien personnalisé pour un éventail de problèmes liés à la santé mentale, notamment l’anxiété, la dépression, le trouble panique, la gestion du stress, la consommation d’alcool et d’autres problèmes.

« Les soins étant fournis par Internet, on n’a plus à fixer chacun des rendez-vous à l’avance, à s’absenter du travail, à jongler avec les horaires, à faire garder les enfants ou à trouver un moyen de transport », affirme la Dre Pomaki. « Les patients interagissent avec le personnel qui gère le programme à leur rythme, pendant qu’un thérapeute fait le suivi de leurs progrès et communique avec eux, s’il y a lieu. »

Commodité et amélioration des résultats

Après avoir participé au programme guidé par un thérapeute de Manuvie, 73 % des participants ont constaté une amélioration importante de leurs symptômes sur le plan clinique. Cette réalité se traduit par une réduction globale de 17 % de la durée des demandes de prestations d’invalidité et une amélioration de 4,7 % du taux de retour au travail4.

Il ne fait aucun doute qu’il est mieux pour les patients de consulter leur médecin quand il s’agit de choisir un traitement. Cependant, les données laissent penser que les participants pourraient ignorer qu’ils peuvent suivre plus d’un traitement à la fois pour régler leurs problèmes de santé mentale. Ils pourraient aussi mal connaître l’étendue des garanties qui leur sont offertes dans le cadre de leur régime d’assurance collective.

Sensibiliser les membres de votre organisation à l’ensemble des options de couverture et de traitement qui leur sont offertes (et aux meilleures chances d’améliorer leur état de santé) pourrait grandement aider les participants à trouver la combinaison de traitements la mieux adaptée à leur situation.

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