Elias M.

 

Lauréate d’une bourse d’études pour 2020

 

Montant de la bourse : 10 000 $

 

Établissement d’enseignement : Université de Calgary

 

Programme : Éducation 

Quand j’étais plus jeune, notre vie familiale était tout ce qu’on pouvait espérer. J’avais deux parents aimants et deux cadets. Nous partions en vacances en famille autour du monde et nous faisions le plein de souvenirs. Nous nous aimions, nous riions les uns avec les autres et nous voulions toujours être ensemble. Jamais nous n’aurions pu prévoir l’événement bouleversant qu’est la perte d’un parent, ni nous y préparer.

Le 8 janvier 2010, mon père est décédé subitement. Alors qu’il était assis dans le salon en train de parler à la visite, mon père a subi une crise cardiaque foudroyante. J’étais en train de regarder la télévision dans la pièce d’à côté quand j’ai soudain entendu des cris et des hurlements venant du salon. J’ai couru pour voir à quoi était dû tout le vacarme. Je peux encore voir très clairement l’image de mon père sur le canapé qui peine à respirer. À cet instant-là, je me suis figé. J’étais sous le choc et je ne savais pas comment réagir. Quatorze ans et devant moi, mon père était en train de perdre la vie. Cette image restera à jamais gravée dans mon esprit.

Le décès de mon père est la plus grande épreuve que j’ai jamais affrontée. Comme je suis l’aîné, j’ai dû grandir instantanément pour subvenir aux besoins de ma famille. J’ai dû involontairement faire office de « figure paternelle » de la famille et être un modèle pour ma fratrie. Non seulement nous avons perdu notre mentor et notre modèle, mais nous avons aussi perdu notre seul pourvoyeur financier. Mon père n’avait pas d’assurance vie à son décès, et bien qu’il soit décédé il y a dix ans, nous en subissons encore tous les quatre les répercussions. Depuis l’âge de 14 ans, ma fratrie et moi avons occupé deux ou trois emplois à temps partiel pour nous acquitter de nos obligations financières mensuelles minimales. Nous avons dû apprendre à gérer un horaire chargé, entre l’école, le travail et le bénévolat au profit des sans-abris dans les communautés locales grecques et de Calgary. Mon père était un immigrant, mais il disait toujours : « Allez à l’école, faites des études, travaillez fort et aimez-vous les uns les autres. Faites des études pour éviter que vos mains ressemblent aux miennes. » Ces mots m’ont marqué, et j’ai persévéré et j’étudie actuellement pour obtenir mon deuxième diplôme de premier cycle à l’Université de Calgary.

La vie peut changer en un claquement de doigts; je suis bien placé pour le savoir. C’est pourquoi l’assurance vie est l’investissement le plus impératif. Ce sont ceux que nous aimons le plus qui sont accablés par les dépenses après notre départ. Nous n’avons pas eu le temps de pleurer le décès de mon père. La vie a poursuivi son cours, et les frais et les factures ont continué de s’accumuler. Cet événement a mis en évidence l’absolue nécessité de la planification financière et de l’investissement dans un régime d’assurance vie. Si mon père avait investi dans un contrat d’assurance vie, ses trois enfants auraient été à l’abri et auraient pu vivre une vraie adolescence au lieu d’assumer des obligations d’adulte dès l’âge de 14 ans.

Je tiens à remercier Manuvie de prendre en considération ma candidature, peu importe le résultat; cela m’apaise de savoir qu’une personne qui a connu des difficultés semblables pourra avoir un peu de réconfort.

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